A l'aube d'une blanche lune
Ballade au clair d’une blanche lune
La nuit lascive a défait ses bras
Mes pas légers s’en vont en lèvres
Et te voilà caressessante étourdie
C’est l’année toute jeune et bambine
Les repas furent de fêtes et de rires
Le repos est hélas de mise et si court
Et tes rêves bleus dorment étourdis
Le jour est triste de ce gris du ciel
Il s’éveille ému en telle amertume
Que l’aurore grince bien frileuse
Et le soleil s’entache de bruine
S’il pleut misère au ciel de l’aube
Ta main soupirante s’entrouvre vite
Jusqu’au cœur ému de battre encore
Et déjà l’enfance de l’année frémit
Il frissonne dehors sous les gouttes
Telle marée glissant sur les vitres
Le temps est en larmes de vent
Et la brise s’étonne de gémir ainsi
Alors au loin un écho s’oublie de dire
La fragile révérence du temps passé
Puis la brume s’arrache en tourments
Et le cycle des jours file un peu plus loin
03/01/14 Thierry Crépin-Leblond Tous droits réservés Texte déposé