Après midi avec Claude D
Hommage à Claude Debussy et son piano magique
les villes au midi sont désertes
dans le vacarme qui se voile
et dans la chaleur découverte
résonnent encore quelques cigales
Claude tourne ses airs de mer
la main tremblante au clavier
l’écume éclatée dans les airs
et le sable encore recroquevillé
là dans la chambre féline
les pas frappés sur les cordes
les doigts glissés sur l’échine
et le regard pleurant miséricorde
Claude et ses blanches impaires
estampes ensoleillées des coeurs
résonne encore sous ce concert
comme en nouvel air migrateur
une route happant la brise nue
et l’océan contournant l’horizon
le voyage m’emporte ingénu
vers la lisière de la raison
Claude en ses images m’entraine
ainsi valet d ‘un piano d’antiquité
ainsi lui le roi qui vola ma reine
au détour d’un concert en plein été
je me souviens d’une belle sirène
nageant le coeur tout enflammé
elle revenait au port magicienne
plus légère d’un coeur désarmé
Claude et ses noires qui pleurent
qui glissent et filent impatientes
il crée ces chants de toute l’heure
qui gémissent en autre valse lente
et dans chaque midi qui s’endort
résonne en moi l’ultime morceau
et dans les larmes d’un remords
Claude joue encore de son piano