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Trajectoires en Poésie
10 août 2013

Mots en matin quand la maison dort

Voilà, matinée débutante, une envie de partager avec vous les pensées brouillones d'un matin d'été:

En ce matin, je vous écris Madame, ces longues élancées, ces douces franges de tendresse au coeur de votre vie, je vous écris comme si le chant de vos oiseaux ne baignaient plus le sable de votre lit; ces mots, Madame, je vous les offre en fils étendus de vos pensées badines, je vous les confie en fleurs de joie qui frémissent aux vents d’été, oui, je vous envoie en silence ce souffle caressant nos corps quand la nuit s’effiloche, quand la rosée se presse d’entre les feuillages reverdis des prés en fenaison tardive.

 

En ce matin, le chat se prélasse sur une chaise abandonnée, le chat maudit se médit d’autres nocturnes aventures, et tout de lenteur à peine apprivoisée, je le regarde contemplatif mais aussi songeur, la Vie m’est encens en ces heures, la Vie m’est fumerolles en partance, s’envolant au gré des marées venteuses, et le chat n’a cure de ces mots, comme il parait bien sourd aux sourires d’autres lèvres encore endormies.

 

En ce matin la solitude d’un lève-tôt me transperce, pourtant elle m’est tant coutumière, ces instants de se savoir encore unique au monde des mouvants, ceux ci qui se pressent dans le silence de la nuit en aurore naissante.... Chaque bol s’entrechoque comme en fracas, le robinet se fait cascade, les échos de mes pas font trembler les lames d’un parquet vieilli, tout de crissements et d’autres meurtrissures assourdissantes quand ainsi comme maintenant en ce matin je me sais le seul déjà en pirate de la journée débutante.

 

Bien sur j’en tire quelques avantages, le silence est tellement propice aux envolées de l’esprit, le silence m’en conte plus parfois que chacune des espiègleries glanées en toile, oui en ce matin, Madame, vous qui encore vous prélassez en plumes parmi ces duvets moelleux d’une chambre refermée, Madame j’envie votre nuit qui ne peut s’achever encore, je m’imagine en vos rêves de bleu et si violine ou selon les aubes en d’autres opalines aventures, je me sers certes encore un bol, de café, de thé, selon, puis mes pensée se déversent lentement et glissent en oubli déjà autour de mon déjeuner matinal, Madame, veillez en votre nuit, je veille en cette maison et en préserve ainsi  bien attentivement le calme.

 

Et, Madame,  vous voilà m'apparaissant tout encore de sommeil étourdie, et je sais alors que le matin est debout et s'ouvre doucement en sa corolle étonnante et si belle du jour à venir.Et ces mots se taisent alors et je sais les confier en infini et d'avec vous partager enfin l'instant du matin. 

qhkx3vle

 

 

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