en aurore
il est bientôt six heures
en cils séduits du sable
le ciel sort d’un matin
juste ébroué de sa nuit
certes encore maudite
l’orée des heures s’enfuit
et s’épuise de battre ainsi
comme émondée du temps
la douche te sait frileuse
la pluie se sait filante
et l’aube de sa torpeur
jaillit soudain du sombre
tu triches de tant de fards
que de masques s’enduisent
qui glissent en joues flétries
d’un miroir bien trop intègre
puis dehors tu cris tes craintes
comme aussi se plaint l’aurore
de n’être parfois qu’indélicate
de ces corps mal éveillés
si la brume est en esprits
le givre git en tes mains
mais si bas en terre brisée
te voilà toujours en rêves
le pas te fait si clown
les mains te sont sourire
et kaléidoscopes du coeur
tes yeux volent l’encore
quelques frissons s’enlisent
en ton dos si mal vêtu
et tu cours alors en rues
en cet instant si désertes
ainsi chaque ambre du jour
se tait en brume de l’aube
et tout embué que tu es
tu pars cette fois réveillée
maintenant sept heures
le ciel s’incline en rose
et tout éblouie du satin
tu ris alors Belle du matin
11/10/13 Texte déposé "Détours de jours" sous le numéro CopyrightFrance ©ND7K1DATous droits réservés