Le promeneur enneigé
au fond de l’impasse en saison frileuse
quelques murets blancs
des arbres envahissants
et le pas soupirant déjà de neige
le promeneur bute en fin d’impasse
et l ‘écho lui revient
du pas incertain
crissant en cette terre alourdie
l’oiseau entonne d’un ventre affamé
gorge nouée
de songes ennuagés
son ultime chant pour l’homme esseulé
le vieillard est certes las de trainer sa vie
et la cloche résonne
comme brume indécise
et le silence s’emmêle au fil du ciel
si la canne glisse ce sera la chute
les membres enlaidis
du joug d’être âgé
et déjà gémissement au sol glacé du temps
mais le voilà plus prudent dans son pas
facile encore
en malice étonnante
de connaitre le givre glacé du crépuscule
si pénombre frise déjà le paysage
jusque neige
en soir tombant
et épouse la cape si lourde d’autres âges
ce soir encore il rentrera au manoir
chambres noires
vides de l’aimée
où de nuits se brisèrent en autres foudres
il endormira le jour en son lit si froid
âme dénouée
amère du temps
vers d’autres songes s’affleurant en coeur
et l’année passera et le chemin reverdi
en fleurs rosées
des matins soyeux
contera alors pour lui un nouveau printemps
au fond dépassé d’une impasse enneigée
quelques murets blancs
des arbres envahissants
et l’homme sourit encore au soir finissant
07/12/13Texte déposé "Détours de jours" sous le numéro CopyrightFrance ©ND7K1DATous droits réservés