La sieste
Des larmes dévoilées de corps
S’affutent rieuses d’entre midi
L’instant est au recours de vie
Et l'âme en distille ses fleurs
La sieste est lente de courir
Au terme d’un repas si lourd
Tu gémis d’un ventre endormi
En clapotis du temps fragile
Tel un soupir enfouit d’hier
Tes mains longues de labeur
S’éteignent et chutent lentes
En étrange et suave mélopée
Tu es épris d’histoire sans fin
Où les souffles émus du midi
Se mêlent en rêves d’enfance
Jusque emporter ton corps fatigué
Le même émoi qui jadis brillait
Aux sons d’une vielle assoupie
Déjà s’enchante presque divin
De voler en autres songes bleus
Certes le frisson des âmes
S’épouse en larges ondes
Et il te confie le midi du ciel
Tout crayonné mutin de jaune
Certes j’entends ces cris au loin
Grimaçant de toutes les rumeurs
Qui de villes trop mal aimées
Jappent encore de jeux d’enfants
Et que dire de ce long silence
Que tremblant trop maladroit
Tu brasses essoufflé de peur
De ne pas s’endormir en ses bras
Et déjà tressaillant de langueur
Le temps arrête sa danse
Et ton coeur s’ébat plus fort
Aux failles d’un autre sommeil
Car il est en gout des heures
De se dire qu’elles se meurent
Et t’emportent jusqu’aux limbes
D’un songe effarouché d'envies
26/11/2013 Texte déposé "Détours de jours" sous le numéro CopyrightFrance ©ND7K1DATous droits réservés