d'un éveil en matin
Tu es encore au ciel endormie,
Tu es encore en peau de tes songes,
Tu es encore en seins de ta nuit,
Tu es ce corps ému si fragile,
Ce matin me vient en fil de soie,
L’âme étonnée je fais un pas,
Funambule de rêves endormis
Je valse et glisse en tes bras,
L’air est doux de tes cils battants,
L’air est en joie d’un tel instant,
L’air si léger te porte en sourire,
L’air encore d’un corps s’endort,
Et du silence à peine clos d’un rire,
Je sais en ton doux murmure
Trouver cette languissante tendresse
Qui de doigts habiles me caresse,
Oui tu ne trembles que d’amour,
Comme si en d’autre dimanche,
Comme si imparfaitement éveillée,
Tu frissonnais encore d’entre nuit,
Je sais de ces matins éclairés
Que mutins voguent tes désirs,
Je sais en tes lèvres offertes
Que d’amour un baiser s’y pose,
Puis si la nuit s’incline de dépit
Comme révérence en tes yeux,
L’aurore alors s’ouvre en corolle
De tes pétales finement rougis,
Tu es si belle en cet autre matin
Comme envoutée en lune noire,
En chaque geste ta vie s’élance,
Et de chaque mot ainsi tu m’enlaces,
Et de cette paix puisque nuit se lasse,
Et de troublantes larmes égarées,
Et de tout ce qui se meurt en songes,
Oui, mais alors, tu ris en mon coeur.
08/10/13 Thierry Crépin-Leblond Tous droits réservés