La lune
Comme de glace ambrée,
Ebauche à peine nue
En vos caresses bleutées,
Quand si belle, effilée,
Giflant l’aube frileuse
De vos pétales brumeux,
Toute encore frémissante,
Madame, en voute pleine,
Vous renaissez alors d’infini.
Je vous sais frivole aussi,
Et de votre face égarée
S’oubliant en plaisir,
Versatile et fébrile,
Je vous devine d’influence
En chaque songe,
Et si lointaine écume
S’efface désemparée
En si forte marée,
Vous voilà me pleurant
En vos tremblements
Chavirant ma terre.
Madame tant aimée,
Lumière d’entre nuit,
Je vous offre ces mots,
Et par ce souvenir ému,
En douceur d’un instant
Presque encore rougissant,
Je bénis en sourire
Cette illusion de vérité
Qui chaque soir m’appelle,
Et fort de me savoir aussi
Quelque part votre enfant,
Je glisse en votre sommeil.
21/09/13 Thierry Crépin Leblond Tous droits réservés