D'une jupe écourtée
En si haute plaine
Au delà des herbes,
Sauvages,
Comme en vibration
Si frêle en mon cri,
Étrange,
En cet océan jauni
De lames d’écume,
Transgressante,
Comme cet albatros
Haut rêvant en étoiles,
Éclatantes,
En cette vision fragilisée
De mes souvenirs,
Apaisés,
Comme efflereument intime
Au fil d’autres rengaines,
Gentilles,
Je marche en ton pas
Encore ému d’envies,
Délicieuses,
Comme cet appât
Si bel en sa jupe,
Écourtée,
Puis le jour se tait
De tant d’antiennes,
Verglaçantes,
Comme en sifflement hagard
D’un nouveau carré,
Lunaire,
Alors la bruine se meurt
En bien de finesse,
Insistante,
Comme la nuit trop perdue
En ces cris d’enfance,
Meurtrie,
Et je repars ému
Grandi d’une éternité,
Imperceptible,
Comme ce passant
Disparu dans le froid,
Émondé,
Et je te sais tant troublée
En nouvelles larmes,
Glissantes,
Comme cette plaine
En hautes herbes,
Mais reverdie.
Thierry Crépin-Leblond
06/09/13 CopyrightFrance ©ND7K1D6