Ode à la Muse envolée
Mademoiselle, en cette pluie de matinée,
Goulettes bruissantes et comme affolées
De tant de saveurs et de tant de délices,
Mademoiselle vous qui êtes ma Créatrice,
Où donc soudain au loin êtes vous partie?
Dites moi! et revenez moi encore en Vie
Comme jadis le fut aussi, comme hier,
Je partais hardiment en chevauchée d’hiver,
En mots assidus et fort malicieux aussi,
En langueurs paysannes comme évanouies,
Et de mon corps encore sans fin vous offrais
Les chants des sirènes sifflant au vent mauvais.
Mademoiselle, vous, mon Egérie aimée,
Celle de toutes façons ainsi prénommée,
Amour et tendresse, mélancolie des cieux,
Éclatez en bonheur naissant à mes yeux,
Revenez vite en ces pluies de printemps
Me conter les légendes de tous instants,
Ne m’abandonnez plus de la sorte alors,
Et je serai en tous temps des météores
Le fidèle amant des mots de porcelaine,
Et même si fragile ou opalin en votre arène,
Je viendrai encore et enfanterai votre élégie
Puis de mes doigts vous offrirai cette magie.
Texte déposé "Trajectoires poétiques"sous CopyrightFrance ©ND7K2D3 et numéro ISBN 978-2-9544299-0-8 Tous droits réservés.