L'ancolie du matin
Ballade au son du bois
Une branche si légère
Qui vole et s’effeuille
Un air de vent sur ta bouche
Et comme frileux le matin
Fredonnant les chants de la vie
C’est juste dire cette émotion
Puis divine ancolie des prés
Sourire de cette nature enjouée
Et la rambarde toute vieillie
Trébuche et grince dans l’aube
Aux notes égrenées de ton corps
Le matin se plait de murmurer
Cet amour encore si fragile
Naquit d’une nuit enquise d’infini
Et dans les frissons de la rosée
J’entends encore ton souffle faillir
Et le merle siffler si doucement
Poésie de l’instant chahuté
Quelques mots et pouvoir en gémir
Comme si dans ce silence du matin
Je voulais encore recueillir cet or
Étincelant quand la nuit s’en va
Dans les profondeurs de tes yeux
Ami du verbe enroule tes mains
Autour de cette fleur si féline
Et dans ce périple du matin
Reviens t’allonger en son sein
Puis goute ainsi de cette liqueur
Qui coule imprudente dans ton âme