La buse dans le soir
Si près de l’horizon de ton corps
La buse vole dans les sables du ciel
Et la brise de ton âme s’enroule
Si légère sous mes caresses
Ce jour est langueur des coeurs
Un instant fragile et le désert
Du vent qui glisse sur ta peau
Toute fraiche et douce encore
Mélancolie désuète ou rire enjoué
Tu sais Belle offrir cette mélopée
Qui tendrement m’entraine vers toi
Et ravive encore les joies de l’ombre
Vois-tu ce soleil jaillir ébrieux
De ces amonts grisonnants du tard
Et quand le soir retombe à mal
C’est aussi d’un fil doré qu’il brille
La buse s’éloigne aux champs bleuis
Et avide d’autres envolées je sais
Sur la chaleur suave de tes lèvres
M’oublier en un délicieux soupir
Puis dans un silence de presque nuit
Une herbe mauve murmure la lande
Et plénitude d’un jour encore veillant
Je m’envole telle la buse en autres songes