De ces mots envoyés
Je t’envoie par ce désir si pur
Ces mots courant en aventure,
Je t’envoie tout vrillant de fards
Ces mots éperdus d’écritoire,
Je t’envoie en cette air de brise
Ces mots de belle gourmandise,
Je t’envoie de cet automne apaisé
Les brumes toutes encore irisées,
Ces mots dits en guise de fleurs
Tout empétalés de vives couleurs,
Ils te sont, à toi, belle Muse, déjà
Qui me soupire, nue de draps,
Tels souffles en sibyllines envies...
Respire en ces instants inassouvis,
Car je tremble tant de tous ces hier
Que mots ainsi se perlent d’hiver,
Oui vois tu, Muse, mon âme tremble,
Et la terre émue nous rassemble
En cette chambre encolorée d’amour
Aux murailles bercées de ton velours,
Oui vois tu, Muse, ton corps soupire,
Et les airs fondent en autres désirs
Dans notre lit défait de tes avances
Par ces temps de belle insouciance,
Et tes lèvres sont en miennes
Comme en jeux de magiciennes,
Et tes yeux nous sont fournaise
Jusqu’enfin glace nous apaise,
Rien de nous ne dit l’aurore brisée
Qui dans la nuit ne s’est recomposée,
Rien d’entre nous ne pleure alors
Que par le coeur qui nous implore,
Je t’envoie de ma bouche ces mots
Juste afin t’en offrir les rameaux
Déjà vrillant d’extase en nos corps,
Et rassuré je peux me reposer alors,
La nuit s’ouvre en ce temps d’automne,
Et tu me parles de mots, belle amazone,
Comme je t’envoie ceux ci d’entre coeur
Pour à jamais en partager le bonheur.
04/10/13 Thierry Crépin Leblond Tous droits réservés