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Trajectoires en Poésie
29 septembre 2013

Le matin de ton absence

Ephémère, te voilà soudain 

Telle l’ombre d’un matin d’été,

Et le givre des mots me brise,

Et la rive de l’aube grimace,

 

Vois-tu ce vent flottant en mer,

Vois-tu ce roc broyé de cœur?

Mais n’ignores-tu la colombe

Étrangement blanche encore?

 

Puis si rare me vient cet instant,

Celui qui n’endure que les pleurs

Et ne crie que le temps d’un soupir,

Car déjà mes rêves glissent à terre,

 

Au loin un piano s’ensilence,

De ceci je dirais tout de coeur,

Volant tes arpèges ardents

En ma chambre vide de nous,

 

La lumière est encore en fuite

Au pays des elfes de la nuit,

Mes pas me guident incertain

Dans l’escalier d’autres pays,

 

Je sais ma Belle que tu vis aussi

Ailleurs enchâssée  de souvenirs,

Je sais ainsi que tes mains alors

S’humectent d’étranges douceurs,

 

Puis j’entends cette autre mélodie,

Apportée comme fragile envie,

Me dire la volupté des corps émus

Quand en fil d’or vient le matin,

 

Bien sur on peux aussi rire

De l’envol des idées d’aurore,

Mais le coeur se tait, assoupi 

En autres battements épars, 

 

Alors je vois ces pétales jaunis

Comme d’autres feuilles en toi,

S’étonner de ne plus ressentir

Le soleil évaporé de ta pluie,

 

Et le matin me dit réveille- toi,

Et la pénombre se meurt enfin,

Quelque cauchemar frissonne

D’un combat en mer courtoise,

 

C’est ainsi que muet de tes doigts,

Je te murmure en mots évaporés 

Que l’envie d’être ensemble

Est belle en ce matin frileux,

 

Car le lit est immense en horizon

Et l’arc en ciel boréal s’enfuit,

Me laissant à ces mots attendre

Ton retour au soir fraichissant.

 

29/09/13 Thierry Crépin-Leblond Tous droits réservés

Absence and Presence

 

 

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