L'étreinte
D’un corps embué de toi
Tout en fugues enlacé
D’un corps emmêlé de toi
Tout en rives détourné
Et que viennent ces jours
Si matin te parle de jeux
Et que jurent nos mains
Si de folies ne s’entendent
D’outre soir encore rêvant
Le voici s’écumant de glace
En envers puis effarouché
Par cette peau caressée
Ton corps si timide s’allonge
Au lit de notre chambre
Et si les ombres se taisent
Le voilà filant en méandres
Vois-tu belle aimée cette lueur
Presqu’alors métamorphosée
Qui brille en tes doigts tremblants
Comme en ton coeur désirant
Vois tu ce soir bien fugitive
Cette vague en tempête émue
Et ta vie s’envole en cieux
Comme effilochée d’horizon
Quand caresses s’enivrent
En chaque nuit déchaussée
Alors résonnent encore vives
Les valses aimées des corps
Car de ceux-ci tout hésitants
Nait un autre joyau éclatant
Car de ces corps haletants
Nait le venin de nos nuits
Puis nos vies s’emmêlent
Des corps étreints de flammes
Et le temps ne s’oublie plus
En cet embrasement d’infini
Puis seules si douces aussi
S’envolent ces heures nouées
Et ces amants s’enfuient en nuit
Vers d’autres contrées escarpées
26/09/13 Thierry Crépin-Leblond Tous droits réservés