Robe du soir
Humer l’air d’un temps
De tant de sens aussi
Prier en robe noire
Des mots embués du soir
Si l’éclat d’autres lunes
Ne fondent en plaisir
C’est aussi de soupirs
Que la belle t’envoûta
Comme en souvenir
D’une ode secrète
La voici déguenillée
Carmine à tes pieds
Folle étole du sombre
Glissements en terre
Et puis coure le sourire
D’une ambre de jambe
Puis humer l’entre temps
Qui tremble de désir
Prier en robe saoule
De ces mains de fiel
Noire soirée de robe
Envieuse de ses monts
Qui plissent en rires
Et frondent les pleurs
Et de robe en désir
Comme si noire du soir
L’ombre nue se fit tendre
En ce jour déclinant
Et ne disent les mots
Qui jamais ne soupirent
Et ne se feutrent les corps
Qui caressent le soir...
05/11/2013 Thierry Crépin-Leblond Texte déposé "Détours de jours" sous le numéro CopyrightFrance ©ND7K1DATous droits réservés