au bois de ta ferme
Au creux de tes pensées,
Au fil endormi de l’aube,
En froides nuits si lentes,
Te voici bel Ami rencontré,
Au creux de ton village,
Au bois de ta ferme,
En bise de l’automne,
Te voici bel Ami revenu,
Aux creux d’un ciel grisé,
Au lourdes lézardes de vie,
En tant d’assez de nous,
Te voici bel Ami retrouvé,
Car tu es en marche du temps,
Car te voilà presque endormi,
Et me voici si timide aussi
D’entre murs t’offrir mes mots,
Bel Ami te voilà telle image
Retrouvée en matin d’automne,
Te voilà folles vibrations de coeur
Rebattant nos heures passées,
Et d’un piano s’égrenant d’amour
Aux bois des contes d’enfance,
Et de mots charriant le passé
En lointaines plages ensablées,
Et que de planches noircies,
De pluies et tempêtes d’antan,
Et que de détours en voyage
Quand les pas aussi s’égarent,
Alors en ultime envolée de l’âme
Je t’offre cette belle masure,
Clinquante encore en soleil azuré,
Comme si bel espoir de te garder.
15 octobre 2013 Thierry Crépin Leblond Tous droits réservés