Rêverie d’une femme d’automne
Rêverie d’une femme d’automne
C’est l’automne
Naissant
Le sombre est mèche
Et la terre brunie
S’effile
L’ivresse se délite
Venteuse
Et seule une larme
Rieuse
Se brise dans ma bruine
Là j’aperçois cette femme
Qui rougie déplisse
L’horizon
Jusqu’au ciel
Apeuré de brume
Elle vogue de ses ailes
Alerte
Quelque robe de lin
Désirée
Sur ses monts affolés
Je la vois en sourire
Etonnante
Elle de ses lèvres
Elle d’une main
Qui lente frôle mon pas
Un regard de cils perdus
Au fard marin
Et la silhouette me parle
Du temps
Comme toi des âmes
C’est un souffle qui gémit
Telle braise
De ses lèvres ouvertes
Au désir
Poison de la nuit
C’est ce conte
Endormi
Qui timidement s’égrène
Ebloui
Au vent de l’automne
Puis dans l’obscurité
Badine
Elle se fait murmure
Essoufflée
De ton cœur battant
Et l’éclat de l’azur
Si noir
Emporte cette brume
Ivoirine
Abysse en ton rêve
Car en cet automne
Ravissante
L’ombre est de mèche
Et tremblant
Ton cœur s’effile