Semailles célestes
Semailles célestes
Vagues amères
Le vent noir joue
D’un air mineur
Fardé de son coton
Le soleil entre maillé
D’une fragrance d’or
S’enroule à l’horizon
Encore lointain
L’orage gronde
Et limaille d’écume
Rentre folle au port
La berge s’emmêle
Les barques blanches
Baillent sur la houle
Soudaine du soir
Profond vacarme
Le souffle des dieux
Râle sablonneuse folie
Sur la dune endormie
Et d’un fil argenté
Une larme de lumière
Foudroie le phare
Dans un éclat de mort
Braises et grêlons croulent
Sur la ville d’albâtre
Puis tel voleur effronté
L’orage s’enfuit au large
Vil et décharné
L’ogre des cieux
A dévoré la grève
Dans un été trop chaud
La houle est cadence
D’une symphonie marine
Claquant dans chaque voile
Le temps encore arrêté
Et silencieuse la nuit
Tambourine à ma porte
Et la pluie déborde alors
Pour se fondre en terre