Juste un dernier rêve
Aux lueurs de l’aube
En ce lit drapé de nuit
Mes yeux étouffés
S’éteignent de sommeil
L’esprit divague encore
Il délie presque timide
Quelque vieille amertume
Que l’aurore étouffe ingénue
Regagnant ces images
Effacées bien trop vite
En frondes rougeoyantes
D’une nuit bouleversée
Je savoure cet instant
Délicatement préservé
Et repars épris de folie
Vers un périple mordoré
Et en cet au-delà jauni
L’espoir d’un murmure
Etreint tendresse divine
Mon cœur encore assoupi
Je sais comme un mirage
Connaître les caresses
Qui folles endiablées
Embaument loin le temps
Au détour d’une lande
Telle aile prise au vent
L’écume s’endort avide
Et le ciel déroule la mer
Plus loin vogue aussi
Une coque tremblante
Sur les vagues affolées
De mes songes égarés
Puis d’ornements vermeils
Surgissent quelques ondes
Qui telles reines de nuit
Tremblent en mon âme
Mais à cette heure désunie
Le songe s’enfuit à jamais
La nuit s’enroule étourdie
Et l’aube déplisse mon corps
Et si doux se fait l’éveil
Le matin s’allonge en gris
Et de bruine en risée
Il gémit d’un cœur battant
04/01/14