le parc au soir levant
c’est un soir se levant en pluie
le voilà il marche nu d’un passé
le chef hagard et presque épuisé
d’une vie trop vite façonnée
mauve et grise en pénombre
l’herbe d’automne crisse fort
de mélancolie toute hivernale
aux pas furtifs du promeneur
le cygne étendu se plait filant
au cours dormant de l’eau
il se terre si blanc de laine
au temps rieur de l’instant
un fanal tout étonné du soir
s’habille tôt presque infidèle
il joue enluminé de flammes
au demi-jour du parc assoupi
quelques feuilles se frondent
comme sourcils en leurs nuits
et l’embaument alors envouté
d’un souvenir riant de magie
et le parc s’endort en nuit
et dans cet havre frémissant
ses souvenirs se font idoles
des hier éventés de la vie
06/13/13 Texte déposé "Détours de jours" sous le numéro CopyrightFrance ©ND7K1DATous droits réservés