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Trajectoires en Poésie
12 août 2013

Couper le souffle des vents

J’ai voulu couper le souffle des vents

Ce matin d’angora en longs manteaux,

J’ai voulu prendre ton coeur bien aimant

Ce matin frisquet tout au bord des mots,

 

Je ne sais en aurore que parler des brumes

Qui, complices de ces lointains souvenirs, 

Refont de si loin la marée toute d’écume

M’emportant ainsi en autres jours à venir,

 

Du haut de tes yeux j’aperçois cette île,

Elle est encore en souffle coupée des vents,

Là revoilà toute debout presque immobile

Plus proche hissant les vagues de l’océan,

 

Et matelots voguant vers d’autres mers

S’en retournent encore quand pourtant,

Déjà refluant, la vague vient à se taire

Pour en paix offrir ces suaves instants,

 

Quelle étrange idée cependant me tenait,

Je voulais juste te dire mon coeur ému,

Quel étrange amour alors m’emportait

Que de te murmurer ces caresses nues,

 

Visions grisées des matins en campagne,

Voici tenues en mains ces paroles dorées,

Et de toi ma belle et tendre compagne

J’aperçois en éclats tes cils effarouchés,

 

D’un corps tendu en mille escarmouches

Je sens comme peau satinée tes lèvres,

Tu es si proche, te voilà, tu me touches

Toute de finesse en tes gestes d’orfèvre,

 

Presque confondues mer et terre me disent

Les mains chuchotant les souffles heureux,

Tes doigts engourdis en courbes s’enlisent, 

Les feux d’hier demeurent certes vaporeux,

 

Mais je sais tes seins qui déjà se plaisent

Ainsi en cette nouvelle chanson fredonnée,

Et comme en équilibre, couché en falaise,

Je t’offre quelque effleurement irraisonné,

 

Car ce matin il m’importait ce fanal hisser

Au vent des souffles coupés du temps,

Et sans hâte aucune parvenir à glisser

En ton diadème ces mille feux éclatants, 

 

Et si de choeur nos souffles s’enchantent

C’est d’amour qu’ils viennent en caresses,

Et je sais alors s’égrener ces heures lentes

Quand le matin s’envole en autres liesses,

 

Des vents soufflés en longs manteaux

Je te dis alors toute la douceur de l’été,

Et des cils bleutés en tes yeux levés si tôt

Je m’incline d’un mot du sommeil écourté.

12/08/13Texte déposé " Virages en poésie" sous le numéro ISBN 978-2-95444299-1-5 Indicatif éditeur 9782954429915 CopyrightFrance ©ND7K1D6Tous droits réservés

 

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